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Marre de Cendrillon, de son ménage, de ses pompes




Notre Cucendron nationale - alias Cendrillon -, aspire à autre chose que de traîner assise dans les cendres avec son balai en attendant que le mâle alpha daigne lui chausser sa pantoufle de vair… Au statut de femme émancipée qui lui revient, tout simplement ! Non, le destin d’une femme ne dépend pas de celui d’un homme, tout du moins dans une société égalitaire et dépatriarcalisée. Et vous savez quoi, Mesdames ? L’heure de prendre le taureau par les cornes est venue. Il flotte dans l’air comme une mélodie révolutionnaire, reprise par de plus en plus de nos pairs…


La femme, cette « moitié » qui ne vaut guère :

Si la souffrance des femmes peut être conjuguée à tous les temps du passé, elle encore bien ancrée dans le présent. En témoignent les chiffres : domestique, professionnelle, gynécologique... Les violences faites aux femmes sont protéiformes... et omniprésentes.


En 2021, la délégation aux victimes du ministère de l'Intérieur publiait une Etude nationale sur les morts violentes au sein du couple portant sur l'Année 2020. Les chiffres des violences au sein du couple, relayés par le site gouvernemental français arretonslesviolences sont alarmants :

122 femmes ont été tuées par leur partenaire ou ex-partenaire
23 hommes ont été tués par leur partenaire ou ex-partenaire
14 enfants mineurs sont décédés, tués par un de leurs parents dans un contexte de violences au sein du couple.
82 % des morts au sein du couple sont des femmes. Parmi les femmes tuées par leur conjoint, 35 % étaient victimes de violences antérieures de la part de leur compagnon. Par ailleurs, parmi les 22 femmes ayant tué leur partenaire, la moitié, soit 11 d’entre elles, avaient déjà été victimes de violences de la part de leur partenaire.

Dans un rapport du 26 juin 2018, le Haut Conseil à l’Egalité entre les Femmes et les Hommes rapportait que « Les actes sexistes sont courants dans le suivi gynécologique et obstétrical des femmes »


- 1 accouchement sur 5 donne lieu à une épisiotomie : 1 femme sur 2 sur laquelle une épisiotomie a été réalisée déplore un manque ou l’absence totale d’explication sur le motif de l’épisiotomie ; [...]

- 6% des femmes se déclarent « pas du tout » ou « plutôt pas » satisfaites du suivi de leur grossesse ou de leur accouchement, cela représente par exemple 50 000 femmes pour l’année 20162 ;

- 3,4% des plaintes déposées auprès des instances disciplinaires de l’Ordre des médecins en 2016 concernent des agressions sexuelles et des viols commis par des médecins.


Il convient donc d'être alerte et vigilants pour qu'un futur féminin puisse enfin se dessiner...


Aujourd'hui encore, force est de constater que ni la féminité ni la maternité ne sont valorisées. Sans compter que l'accès à l'école, l'accès à la formation, l'accès à la nourriture, l'accès au travail sans discriminations ne sont pas choses acquises pour le genre féminin.

Dominations, Discrimination, Dévalorisation, Sexisme, Violence, Prostitution, Immolation, mais aussi mutilations sexuelles qui concernent à elles-seules environ 123 milllions de femmes ou encore viol conjugal, collectif ou utilisé comme arme de guerre.

De la petite fille à la femme, le défi pour nos sociétés est immense et ne peut être réalisé sans masculin. Alors messieurs, on fait quoi ?


Exit les Masculinistes, l’avenir est aux Myke menn :

Ou devrait-on dire, tout simplement, aux hommes qui font preuve d’intelligence sociale ? Vous savez, ceux qui ont intégré l’idée que leur comportement social, notamment vis-à-vis des femmes, ne remettait pas en cause leur statut de mâle. Construire une nouvelle masculinité ne signifie pas renoncer à son statut d’homme : les scandinaves l’ont compris bien avant nous. Les Myke menn est un mouvement norvégien qui puise ses origines dans les années 1970 et dont l’histoire est relayée par la jounaliste Léa Dang pour le média Slate :


« Une différence [de conception de la masculinité] qui s'explique en partie par une longue lutte pour l'égalité entre les sexes: la première loi sur l'égalité entre les hommes et les femmes est votée en 1978 en Norvège pendant la seconde vague féministe dans les années 1970. À cette période émerge également un mouvement unique en Europe: les Myke menn [«hommes doux»] qui s'élèvent contre le mythe viking de la virilité et contre les stéréotypes masculins qui coïncident peu avec leurs désirs de s'occuper de leurs enfants. »


Oui, si c’est encore une utopie dans bien des pays, il existe des contrées froides où partager la charge mentale du foyer sans y laisser une part de son identité – notamment professionnelle - bah c’est la norme.

L'importance que des hommes féministes puissent faire évoluer l'égalité hommes femmes est une des clés de la réussite.





Un homme féministe : de l’oxymore à l’expression de l’homme moderne


Toute personne qui lutte pour une société équitable a une part de revendication féministe en elle.

Devenir un allié du féminisme passe donc par de nombreux changements de comportement, de discours, d’idée…. En effet, ce n’est pas quelque chose de forcément évident ou de confortable lorsqu’on est un homme. Au contraire, il s’agit d’une remise en question profonde sur soi, de repenser aux actes sexistes qu’on a pu commettre et essayer de débusquer ceux que l’on fait encore. Néanmoins, il ne faut pas non plus attendre de récompense pour chaque geste adopté. Faut pas abuser, quand même !


Par ailleurs, une des dernières recommandations pour être un bon allié serait de savoir utiliser sa position de privilégié et sa plus grande légitimité à s’exprimer en tant qu’homme pour diffuser des travaux, textes, récits, arts féministes et mettre en avant la parole des femmes* dans l’espace public.

L’inaction rend complice et renforce le système patriarcal établi. Il n’est donc jamais trop tard pour devenir un allié du féminisme. Les avantages étant nombreux et positifs pour l’ensemble de la société, ça vaut la peine d’essayer, non ?


On ne peut que souligner l'importance du « Role model » au masculin. Montrer l'exemple, des actes plutôt que des promesses politiciennes. Dans son émission « Un monde nouveau » du 16 janvier 2023, diffusée sur France Inter, Mathilde Serrell souligne :


« Voir des hommes « faire leur part » y compris sur leur lieu de travail c’est construire de nouveaux repères. »

Mettre la main dans le cambouis, c’est aussi changer la couche du petit dernier qui n’est en rien l’apanage de la mère, messieurs. Certains l'ont bien compris. Parmi eux, le député démocrate de Californie Jimmy Gomez, venu, le 3 janvier 2023, voter au Congrès avec son fils Hodge de quatre mois en porte bébé. Passons l'effet coup de com' magistral et focalisons-nous sur les conséquences d'une telle actualité : voir un homme en porte-bébé dans un lieu de pouvoir, c'est d'abord un joli pied de nez au patriarcat. Et c'est ensuite un message concret clair adressé aux hommes : être un homme à responsabilité, c'est faire sa part, y compris au sein du foyer. Un homme puissant, un vrai.

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